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    Le héros du fossoyeur

    Deux hommes discutent paisiblement dans un cimetière. Ils se demandent comment il serait possible de définir un héros. Un troisième homme, les écoutant, entre dans leur discussion et va raconter une histoire qui a bouleversé sa vie. « La jument, sur ces entrefaites, ruisselait d’écume, et tremblante, haletante, donnait tous les signes d’un mortel effroi ; car, bien que nous fussions sur la dernière banquette en avant du second chenal, l’eau commençait à lui monter aux jambes, sans compter qu’elle était si lasse ! Arrivée tout contre le chenal, elle s’arrêta court, et j’eus beau m’escrimer du fouet, il n’y avait plus moyen de la faire avancer. Elle hennissait et s’ébrouait avec des soubresauts terribles. »

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    Le joueur d'échecs

    Czentowic, champion d'échecs arrogant, esprit borné à outrance, inculte et étonnamment stupide, occupe le premier plan jusqu'à l'entrée en scène de Monsieur B. Dès lors que cet aristocrate autrichien s'intéresse à la partie livrée entre le champion et les passagers amateurs, la direction du texte bascule. Par un effet de symétrie, la narration se transforme en un face à face tendu entre un esprit brillant et rapide à l'intelligence abstraite et un cerveau au pragmatisme brutal, incapable de projection véritable. Mise en scène percutante de la résurrection de la folie, cette nouvelle oscille entre ouverture et enfermement. Dans cette avancée implacable de la stupidité destructrice, allégorie de la victoire du nazisme mais aussi chef-d’œuvre de composition, Zweig s'intéresse peu à la survie du corps, préférant montrer les réactions de l'esprit, qui trouve un symbole parfait dans ce jeu éminemment intelligent mais désespérément stérile. Publié en 1943, un an après le suicide de son auteur, Le Joueur d'échecs fait figure de testament dans l’œuvre de Zweig.

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    Le manteau / Le nez

    " Il ne se souciait aucunement de son habit : son uniforme n'était pas vert mais d'une couleur tirant vaguement sur le roux farineux. Le col en était si étroit et étriqué que son cou, bien qu'il ne l'eût point long, paraissait proprement démesuré lorsqu'il en émergeait [...]. Immanquablement, des choses se collaient à son uniforme : tantôt un brin de paille, tantôt un bout de fil, et il avait en outre l'art tout particulier, lorsqu'il était dans la rue, de passer sous une fenêtre juste au moment où l'on en déversait toutes sortes de saletés, si bien qu'il transportait perpétuellement sur son chapeau des épluchures de pastèque ou de melon et autres sornettes du même genre. La vie d'Akaki Akakievitch, bornée à l'univers étroit de son travail au ministère, se trouve bientôt métamorphosée par un projet invraisemblable : l'acquisition d'un manteau neuf...

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    Le message

    L'histoire est celle de deux voyageurs qui prennent la diligence de Paris à Moulins en voyageant sur l'impériale. Les deux hommes sympathisent et parlent, comme deux jeunes gens pudiques et naïfs, de leur maîtresse plus âgée, rivalisant d'histoires sur leur dévouement à ces dernières et sur le caractère aimable de celle qu'ils adorent. Mais la diligence se renverse, écrasant l'un des deux. On ne connait pas son nom ni celui du narrateur qui raconte l'histoire à la première personne. Avant de mourir, l'accidenté charge son compagnon de remplir une mission : porter la correspondance du mort à sa maîtresse nommée Juliette.

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    Le presbytère

    Le petit conte de Kielland que nous donnons ici fait partie d’une série de Nouvelles qui furent très goûtées dans les pays scandinaves et ont été traduites en Allemagne et en Angleterre, comme d’ailleurs la plupart des oeuvres de l’auteur. Alexandre Kielland est né à Stavanger en 1847. Il appartient à ce quatuor d’écrivains célèbres dont les noms sont inséparables du mouvement norvégien actuel. C’est, avec Ibsen, Björnsön et Lie, l’un des auteurs les plus caractéristiques de la Norvège contemporaine. Mais il nous la fait connaître moins par les côtés pittoresques qu’au point de vue social. Ses oeuvres sont surtout remarquables par l’observation et l’analyse, la critique satirique et l’humour, sous la parfaite élégance de la forme.

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    Le réquisitionnaire

    En 1793, dans la ville de Carentan en Basse-Normandie, les habitués du salon de la comtesse de Dey trouvent sa porte close un premier jour, puis les jours suivants. Ce comportement inhabituel d’une femme raffinée qui tient à son « assemblée quotidienne », éveille la curiosité des habitants qui se perdent en conjectures. Les véritables raisons du comportement de Madame de Dey sont données plus loin : la comtesse a reçu un message secret lui apprenant que son fils Auguste, qui a participé à l’expédition royaliste de Granville et qui a été emprisonné, va tenter de s’échapper. Il devrait arriver chez elle dans les trois prochains jours. Le dernier soir, la comtesse se décide enfin à ouvrir ses portes et à organiser sa réception normalement. On lui a assuré que son fils était en route et qu’il se présenterait chez elle le soir même.

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    Le voyage en coucou

    Laure Surville, née Balzac en 1800, a publié cette nouvelle en 1854 dans le Compagnon du foyer ; son frère, Honoré, s’en était largement inspiré pour son roman, Un début dans la vie. Elle a aussi écrit, entre autres : Balzac, sa vie et ses œuvres d’après sa correspondance (1858). Elle est morte en 1871. « Le Voyage en coucou, écrivait Laure Surville dans la préface au Compagnon du foyer, a eu l’insigne honneur d’inspirer le Début dans la vie à ce savant alchimiste qui convertissait le strass en diamant. »

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    Légendes normandes

    Fils d’un ingénieur, Louis-Auguste Lavalley-Dupéroux (1800-1885), Gaston Lavalley fit des études de droit. Il fut nommé conservateur en chef de la Bibliothèque de Caen en 1870.? Grand érudit et spécialiste de l'histoire normande, il a collaboré à de nombreux journaux locaux et nationaux, et écrit de très nombreux ouvrages, dont surtout les Légendes normandes. Extrait : Le jeune homme se sentit des larmes dans les yeux. Il s'approcha de la porte qu'il essaya de pousser, dans l'espoir sans doute que les fugitifs, en la jetant avec violence, l'auraient laissée entrouverte. Mais elle résista à tous ses efforts. Il se colla l'œil contre la serrure et n'aperçut qu'un corridor sombre. Il chercha le cordon de la sonnette ou le marteau de la porte. Rien ! Il frappa contre les planches sonores et prêta l'oreille. Pas le moindre bruit ! Il recula de quelques pas, pour voir toute la façade de la maison. Peut-être découvrirait-il une figure curieuse, une main derrière un rideau ? Hélas ! le soleil lui-même ne visitait plus cette triste demeure.

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    L'élixir de longue vie

    Dans un palais de Ferrare, le jeune Don Juan et le prince de la maison d'Este sont réunis pour un festin accompagné de sept jeunes et jolies courtisanes. Les jeunes gens discutent et Don Juan se plaint à sa compagnie de la longévité de son père, Bartholoméo Belvidéro, un richissime nonagénaire qui lui a toujours permis de vivre dans un grand luxe et sans jamais rien lui interdire. Lorsqu’on les interrompt pour prévenir le jeune homme que le vieillard est mourant, Don Juan se rend au chevet de son père qui lui révèle alors qu’il est en possession d’une fiole contenant un liquide qui permettra de le ressusciter.

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    Les Diaboliques

    Edition enrichie de Jacques Petit comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre. "Quant aux femmes de ces histoires, pourquoi ne seraient-elles pas les Diaboliques ? N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom ? Diaboliques ! il n'y en a pas une seule ici qui ne le soit à quelque degré. Il n'y en a pas une seule à qui on puisse dire le mot de "Mon ange" sans exagérer. Comme le Diable, qui était un ange aussi, mais qui a culbuté, - si elles sont des anges, c'est comme lui, - la tête en bas, le... reste en haut !"

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