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    Deux et deux font cinq

    Dans ce livre sont rassemblés des dizaines d'articles humoristiques publiés dans des journaux de la fin du XIXème siècle (première parution 1895) qui, malgré leur ancienneté, sont toujours bien agréables à lire. On s'aperçoit qu'Alphonse Allais avec son Captain Cap et tous ses personnages ridicules ou déjantés avait été un extraordinaire précurseur. Il annonçait déjà toute la lignée des auteurs absurdes, le dadaïsme, le surréalisme et même l'humour iconoclaste qui fleurira au XXème siècle. Comme il était également journaliste, il gardait un regard averti sur la société de son temps et savait mieux que personne ridiculiser les travers de ses contemporains. Les textes sont tous très courts, généralement une à trois pages, très incisifs et souvent sous la forme de dialogues percutants et hilarants avec des jeux de mots, des formules à l'emporte pièce d'une brillance fulgurante. Un aussi grand auteur que Courteline ou Feydeau avec le côté anarchiste et provocateur d'une totale modernité en plus. Il faut lire ou relire Alphonse Allais.

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    Deux nouvelles

    Des croque-morts crachèrent dans leurs mains et soulevèrent la bière. Mâtin, elle était lourde. Quand tous eurent trouvé une position satisfaisante pour qu’aucun effort ne fût perdu, ils avancèrent de quelques pas. Tonnerre ! voici que l’angle formé par la porte et le mur du couloir manquait de tournant, à cette heure ! Le cercueil fut dressé, la tête de la morte en bas, puis descendu en hauteur dans l’étroit corridor. Et pendant qu’on se remettait en marche, après de nouvelles difficultés pénibles, la concierge courut, frapper à une porte, au fond du même corridor. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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    Dialogue d'ombres

    Trois courts récits d'importance majeure dans son oeuvre et pourtant méconnus sont rassemblés dans ce volume : «Madame Dargent » (1922) , «Une nuit» (1928) et «Dialogue d'ombres» (1928), où l'auteur de Sous le soleil de Satan se révèle plus que jamais obsédé par la mort, cette ultime épreuve où s'affrontent le Bien et le Mal dans les obscurités de la conscience. « Je voudrais dans mes livres lancer des escadrons d'images», confiait le jeune Bernanos à un ami. Cette volonté et cette énergie, il les mettait en œuvre dès 1907- il avait alors dix-huit ans - dans ses premiers textes publiés que l'on trouvera encore ici : manifestations initiales d'un génie en devenir, nouvelles hachées, elliptiques où la vie rayonnante et le pur cauchemar, le plus âpre et le plus spirituel, nouaient déjà de formidables noces.

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    El Verdugo

    Pendant la guerre napoléonienne d’Espagne, le commandant français Victor Marchand et ses troupes ont pour mission de surveiller le petit village espagnol de Menda. Lorsque celui-ci se révolte, Marchand aura la vie sauve grâce à l’aide de Clara, la fille du marquis de Léganès, souverain de Menda. Le soulèvement est réprimé avec férocité, et la famille de Léganès est condamnée à mort.

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    en ribouldinguant

    “...La troisième fois que Madeleine trompa Jean, Jean dit à Madeleine : – Pourquoi m’as-tu trompé avec cet homme ? – Parce qu’il est rigolo ! répondit Madeleine. – Bon ! grommela Jean...”

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    Esquisse d’homme d’affair...

    Balzac emploie encore la technique de la « conversation entre onze heures et minuit » où le récit est fait par les convives d’un repas comme dans Autre étude de femme. L'hôtesse des invités est une écuyère, Malaga, courtisane entretenue par le notaire Cardot. Elle lance tout naturellement la conversation sur un sujet qui la préoccupe : l’argent, son premier problème. Suivront d’autres interventions des personnages réunis : maître Desroches, le caricaturiste Jean-Jacques Bixiou, le poète Raoul Nathan, le journaliste Étienne Lousteau et Charles-Édouard Ruscoli, le comte de La Palférine.

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    Étude de femme

    La marquise de Listomère ne laisserait jamais un galant lui faire la cour, même si peu que ce soit. Jusqu'au jour où elle rencontre le très jeune, très beau Eugène de Rastignac (il a un visage d’ange) qui attire son attention sans qu’il cherche à la séduire. Le lendemain, Eugène adresse deux lettres, l'une à son avoué, l’autre à sa maîtresse Delphine de Nucingen. Par étourderie, il se trompe d’adresse et c’est la marquise de Listomère qui reçoit une brûlante lettre d’amour de quatre pages. Prétendument choquée, mais en réalité ravie, la marquise fait consigner Rastignac à sa porte et lui interdit l’entrée de son hôtel. Eugène ne se rend compte de son erreur qu’à ce moment-là et rétablit la vérité auprès de la marquise, qui, de dépit, se calfeutre chez elle, prétextant une gastrite.

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    Facino Cane

    Le narrateur, invité à une noce, y trouve un orchestre qui consiste en trois musiciens aveugles. Le joueur de clarinette, du nom Facino Cane, lui raconte l'histoire de sa vie : noble originaire de Venise, il devient en 1760 amoureux de la femme d'un sénateur. Facino tue le mari quand celui-ci surprend les deux amoureux, il est condamné et incarcéré dans les geôles du palais ducal. Quand il tente de s'évader en creusant un tunnel il découvre le trésor caché du palais ducal. Avec la complicité d'un des geôliers il s'enfuit, emportant avec lui une partie du trésor. Pendant des années il mène une vie de luxe dans les capitales européennes mais est frappé, en 1770, de cécité. Sa maîtresse le trahit et lui enlève son butin.

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    Gambara

    Le comte Andrea Marcosini, noble milanais, flâne au Palais-Royal lorsqu’il découvre dans la foule le visage extraordinaire d’une femme aux yeux de feu. Celle-ci s’enfuit pour lui échapper, mais il la poursuit jusque dans la sordide ruelle où elle disparaît, derrière le Palais-Royal. S’il s’est « attaché aux pas d’une femme dont le costume annonçait une misère profonde, radicale, ancienne, invétérée, qui n’était pas plus belle que tant d’autres qu’il voyait chaque soir à l’Opéra », c’est que son regard l’a littéralement envoûté. Aussitôt le comte mène une enquête et il découvre que cette femme est mariée à un compositeur de musique : Gambara, également facteur d’instruments, qui a sur la musique des théories et des pratiques déconcertantes.

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    Gaudissart II

    Ce récit en forme de pamphlet drolatique force un peu le trait sur un personnage censé représenter l’homme de la monarchie de Juillet. Félix Gaudissart est suractif, il séduit, il est efficace, comme cette société moderne sur laquelle Balzac ironise souvent, dont il déplore le matérialisme frénétique, et qui produit pour produire sans connaître le but de son agitation. Gaudissart sait tout, est allé partout, connaît tout, mais il ne comprend pas tout. Il n'a de talent que pour le commerce et la vente, comme on le voit à ses brillants débuts lorsqu'il sauve du désastre César Birotteau.

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