En 1858, Dumas visite Saint-Pétersbourg ; il en rapporte l'histoire du prince Groubenski, qui vivait dans son château sur la Volga à la fin du XVIIIème siècle.
L'auteur emprunte au récit de Jacquot, vieux domestique du prince, la nostalgie d'une Russie munificiente, excessive. Chez Groubenski les roubles encombraient la cave, le harem débordait et le peuple crevait d'avoir trop bu en des fêtes suicidaires. Juste et généreux, le prince traitait également moujiks, commerçants et nobles, ordonnant aux marchands de tromper les riches, jamais les pauvres. Mais fou, il aimait et tuait à plaisir, ne craignant que le tsar et le Père éternel. Non sans raison d'ailleurs, car ce diable d'homme usa sa femme et fit assassiner son angélique belle-fille qui se refusait à lui... Un caractère exceptionnel, un sujet en or, à la démesure du grand Dumas