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    Madame Rose

    Extrait : Il avait un fusil, parce que ce fusil s'était trouvé sous sa main au moment de quitter la Maison-Blanche. Tambour avait regardé son maître, et, comprenant au mouvement de ses yeux qu'on n'avait nul besoin de lui, il était parti, la queue en l'air, à la recherche d'un certain taureau noir auquel il avait déclaré la guerre. Le taureau, qui était jeune et de bonne mine, avait accepté le défi, et, en preux chevalier, il mettait autant d'empressement à courir au-devant de Tambour que Tambour en mettait à courir au-devant de ses cornes. Le taureau, ayant levé son mufle, avait flairé le chien et était parti au galop~; les deux adversaires se rencontrèrent à mi-chemin, et le combat s'engagea sur-le-champ dans la prairie.

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    Madeleine Férat

    Ce n'est pas de volonté que manque Madeleine Férat pour se bien conduire dans l'existence mais plutôt de principes de base solides pour asseoir son jugement et choisir le bon chemin ou, s'apercevant qu'elle s'est fourvoyée, revenir en arrière sans prendre ses erreurs au tragique. Sinon, fuyant un tuteur abusif, elle ne se serait pas jetée dans les bras du premier venu et, surtout, n'aurait pas cru qu'elle était obligée d'y rester. L'habitude créant une sorte de bonheur, elle est désespérée quand Jacques la quitte pour s'en aller comme chirurgien militaire en Cochinchine. Elle se sent si bien engagée par cette union fictive et allégrement rompue par son compagnon qu'elle hésite à épouser Guillaume de Viargue quand celui-ci, après un an de liaison heureuse, la demande en mariage. Elle ne s'y décide que parce qu'elle a appris la mort de Jacques dans un naufrage – ce Jacques dont elle a découvert qu'il est l'ami de jeunesse de Guillaume. Quatre ans de bonheur se succèdent dans le domaine normand où le jeune couple vit retiré...

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    Mademoiselle de Maupin

    Je me suis épris d'une beauté en pourpoint et en bottes, d'une fière Bradamante qui dédaigne les habits de son sexe, et qui vous laisse par moments flotter dans les plus inquiétantes perplexités ; - ses traits et son corps sont bien des traits et un corps de femme, mais son esprit est incontestablement celui d'un homme. Ma maîtresse est de première force à l'épée et en remontrerait au prévôt de salles le plus expérimenté ; elle a eu je ne sais combien de duels, et tué ou blessé trois ou quatre personnes... : - singulières qualités pour une maîtresse ! il n'y a qu'à moi que ces choses-là arrivent.

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    Mansfield Park

    "On ne sait pratiquement rien d'elle, sinon quelques dates et les lieux où elle a vécu. Son iconographie est réduite à un portrait que fit d'elle sa soeur. Jane Austen (1775-1817) serait tombée dans l'oubli le plus total, n'étaient les six romans qu'elle écrivit, et qui sont parmi les plus étonnants du domaine romanesque anglais... Il ne s'y passe littéralement rien. Ils racontent principalement les rapports qui se tissent entre des demoiselles à marier et des épouseurs en puissance. Ils sont fait de dialogues et d'évocations brèves : mondanités, jardins, maisons de campagne, voilà pour le cadre. La cérémonie du thé, la préparation et le déroulement des bals, voilà pour les événements majeurs. Et pourtant, avec une matière d'une apparence si mince, Jane Austen a fasciné des lecteurs de la qualité de Virginia Woolf et de Henry James, et continue de fasciner un public important, à tel point qu’on peut parler d’une sorte de société secrète: les “janéites”, qui sont des inconditionnels de la romancière."

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    Margot la Ravaudeuse

    « Ce n'est point par vanité, encore moins par modestie, que j'expose au grand jour les rôles divers que j'ai joués pendant ma jeunesse. » Ainsi commence le récit de la belle Margot, simple ravaudeuse devenue courtisane. Avec beaucoup de verve, d'humour, et dans l'insurpassable français du XVIIIe siècle, elle nous conte cette vie de femme galante pleine de rebondissements et de rencontres. Ses clients ? Des magistrats, des financiers libidineux, des moines paillards, un Anglais égocentrique ou un Allemand balourd... Ses amants, eux, sont plus souvent palefreniers ou cochers ! À travers l'histoire de Margot, c'est toute une galerie de portraits que nous offre Fougeret. Ainsi qu'une belle leçon de liberté.

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    Marina

    " Dans une province du nord, dans un de ces vieux chateaux ou la superstition habitait encore avec toutes ses consequences, se voyait reunie, un jour d'orage de l'annee 1570, autour d'un enfant nouveau-ne, une famille empressee de connaitre son sort, sur lequel allait prononcer une vieille femme, dont la figure semblait appartenir a la region des esprits de tenebres. Elle etait debout aupres du berceau de l'enfant dans une attitude pittoresque toujours calculee pour imposer aux assistants; l'enfant nouvellement ne etait une petite fille, dont la beaute se devinait dans l'avenir sur ses traits a peine formes. Entouree de parfums, d'images consacrees, de liqueurs inconnues servant au charme qu'elle operait autour du berceau de l'enfant, la vieille sorciere polonaise ressemblait ainsi aux magiciennes de la Thessalie, lorsqu'elles etaient a la grande assemblee des magiciennes, dont Circe etait la reine..."

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    Mathilde

    “ ... Lorsque je marche ainsi doucement avec toi sous ces arbres dont le feuillage est si beau, en admirant cette nature si belle qui semble sourire à notre bonheur ; lorsque je sens en moi une émotion si douce en m’appuyant sur ton bras, que quelquefois j’éprouve une faiblesse au cœur pour sentir trop vivement, alors des larmes coulent de mes yeux et viennent doucement rouler sur mes joues !... Ces larmes sont précieuses, n’est-ce pas, devant Dieu ?... car elles sont l’expression d’un bonheur comme jamais je ne croyais que l’homme pût en ressentir... Pleurer ainsi !... mais n’est-ce pas la félicité des anges ! Dis-moi si je suis insensée de comprendre la vie comme hier encore je la voulais faire accepter à cet être qui ne voit que du malheur dans l’existence ?... Je vois mes jours resplendissants d’une joie de l’âme tellement lumineuse que je crois pouvoir défier la souffrance !... Oh ! oui, je suis heureuse !... bien heureuse !... Et toi, mon ami, éprouves-tu aussi ce bonheur qui fait ainsi pleurer de joie ?...”

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    Mauprat

    Les Mauprat : une famille de petits seigneurs berrichons, incultes et cruels, qui ne seraient pas déplacés dans un roman de Sade et perpétuent au dix-neuvième siècle les pires usages du monde féodal. A l'un d'eux, Bernard, on donne à violer sa cousine, Edmée. A force de courage, de grâce et de beauté, Edmée finira par dompter Bernard, par transformer la brute en homme véritable. Roman " noir " et roman socialiste en partie inspiré par les idées de Pierre Leroux, Mauprat marque le début du combat de George Sand pour les droits de la femme. " Adieu les ignobles passions écrit-elle alors, et l'imbécile métier de dupe ! Que le mensonge soit flétri et que l'esclavage féminin ait aussi son Spartacus. Je le serai ou je mourrai à la peine ".

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    Mémoires d’un caniche

    Extrait: “...Où est-il ? Voici la voiture, on ouvre la grille, Paul, Henriette, Louis, venez, venez donc ! Le voici ! Le voici! Les enfants accouraient tout en s’appelant, les bonnes cherchaient en vain à rétablir l’ordre interrompu par l’arrivée d’une berline à quatre chevaux, qui s’avançait au milieu de la grande cour du château. Nous étions encore assez loin du perron, lorsque mettant la tête à la portière, j’aperçus les deux petits garçons et la petite fille dont les voix fraîches avaient attiré mon attention. Les premières impressions ne trompent jamais un chien. – Ces têtes blondes groupées autour d’une jeune mère me plurent tout d’abord, et je voulus le témoigner par un petit aboiement plein de douceur, qui enchanta toute la société. La voiture s’arrête, M. Nelville me prend dans ses bras, et est bientôt entouré de ses enfants...”

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    Mémoires d’un collégien...

    Jean-François Paschal Grousset, connu également sous les pseudonymes Docteur Flavius, André Laurie, Philippe Daryl, Léopold Virey et Tiburce Moray (...) est un journaliste, homme politique et écrivain français. Il a eu une vie très mouvementée et une formation variée. Il participe activement à la Commune de Paris, avant de devenir député de la Troisième République. Extrait : Par exemple, elle croyait hautement dangereux de me laisser courir ou m'amuser à des jeux tant soit peu violents, dans la crainte des « chaud et froid ». Le proverbe : « Jeux de mains, jeux de vilains » était un de ses axiomes. Elle trouvait indispensable en hiver de faire bassiner mon lit et de me faire apporter de l'eau tiède pour ma toilette. Elle aurait considéré comme une haute imprudence de me laisser grimper à un arbre et sauter par-dessus une barrière, et se serait probablement accusée d'homicide par négligence si je n'avais pas eu tous les matins mon café au lait dans mon lit, avant même d'ouvrir les yeux.

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