Summary: Dialogue Le dialogue se présente à la manière d’un exercice de dialectique, classique dans l’Académie de Platon : chacun a une thèse à défendre touchant un problème philosophique. Le Philèbe pose la question suivante: quel est le plus précieux de tous les biens humains? ; Socrate défend que la vie bonne est avant-tout constituée par la réflexion et la science, tandis que Philèbe laisse le soin à Protarque d'opposer à Socrate sa thèse d’une vie faite de plaisir. L’art se rapporte à la fois au beau et à l’agréable ; il exprime l’un en excitant l’autre ; il a le bien pour dernier but et le plaisir pour condition immédiate. Il y a deux sortes de plaisirs que Platon a distinguées dans le Philèbe : celui des sens qui naît de leur seule satisfaction, et celui de l’âme qui est attaché par un lien merveilleux à la perception du vrai et à celle du bien. C’est ce plaisir exquis et délicat, attaché à la vérité et à la vertu, qui les fait belles, et c'est cette beauté que l’art exprime. Son essence est précisément dans sa dignité. Le Philèbe est l’occasion pour Platon de traiter du bonheur sans négliger la partie corporelle de l’homme, pour constituer une hiérarchie entre les éléments qui le constituent : La mesure : plaisirs de la musique et de l’art qui se mesurent tout seuls, en revanche les plaisirs du corps sont trompeurs; La beauté et la perfection L'intelligence et la sagesse; Les opinions droite et la science Les plaisirs purs : notamment, les plaisirs de la connaissance mêlés d’aucune douleur.